Autres inhibiteurs de kinase

Ruxolitinib est un inhibiteur de l'activité kinase des JAK (Janus Associated Kinase) 1 et 2 empêchant ainsi la phosphorylation de STAT3 et la prolifération cellulaire. Il est indiqué dans la prise en charge de la myélofibrose associée à une mutation de JAK2 (pathologie rare).

Crizotinib est un inhibiteur de 3 récepteurs à activité tyrosine kinase :

- ALK (anaplastic lymphoma kinase) et ses variants oncogéniques (variant de fusion comme EML4-ALK et NPM-ALK et certaines mutations). La protéine ALK dont le ligand est encore inconnu appartient à la superfamille des récepteurs à l'insuline. Un remaniement d'ALK est observé dans 3 à 5 % des cancers du poumon, plutôt chez des non fumeurs.

- HGFR (Hepatocyte growth factor receptor), également appelé c-Met, un oncogène exprimé dans les cellules épithéliales. Les amplifications du gène c-Met concernent environ 5% des cas de cancer du poumon.

- ROS1, comme ALK, appartient à la superfamille des récepteurs à l'insuline. Ses mutations ou amplifications se retrouvent dans 2 % des cancers du poumon, également plutôt chez des non fumeurs.

Cet effet inhibiteur se traduit par une inhibition de la croissance et une induction de l'apoptose. Crizotinib est indiqué dans le traitement des cancers du poumon non à petite cellules, localement avancé ou métastatique positif pour ALK (recherche par hybridation in situ des réarrangements du gène).

Ibrutinib se lie de façon covalente à la tyrosine kinase de Bruton (BTK) dont il inhibe l'activité. La BTK intervient dans les voies de signalisation du récepteur antigénique des cellules B (BCR) et du récepteur des cytokines contribuant ainsi à la circulation, au chimiotactisme et à l'adhésion des cellules B. Ibrutinib est indiqué dans le cadre d'une protocole temporaire d'utilisation (PTU) chez les patients atteints de lymphome à cellules du manteau (LCM), de leucémie lymphoïde chronique (LLC) ou de lymphome lymphocytique (LL) en rechute ou réfractaire (il n'y a pas de test compagnon).