2 - L'accompagnement nutritionnel en pratique

2 - 3 - 4 Nutrition artificielle

Si malgré toutes les recommandations pour faciliter et enrichir l’alimentation ; l’alimentation orale du patient ne suffit pas à couvrir les apports nutritionnels minimums, la nutrition artificielle est à envisager pour un temps défini. La SFNEP (Société Francophone Nutrition Clinique et Métabolique) a mis en place des recommandations avec des Plans Personnalisés de Soin (PPS) selon le traitement et la localisation des tumeurs.
La nutrition entérale utilise des sondes naso-gastriques ou naso-intestinales pour administrer les nutriments sous forme de liquides. Il existe également des sondes qui traversent la peau et atteignent directement l’estomac (gastrostomie) ou l’intestin grêle (jéjunostomie). La nutrition parentérale utilise la voie intraveineuse, les macronutriments et micronutriments sont administrés sous forme de solutés. Dans la mesure du possible, la nutrition entérale sera à privilégier car elle est plus physiologique, elle préserve les fonctions digestives et comporte moins de risques de complications. Elle n’est utilisable que si le tube digestif est fonctionnel. La nutrition parentérale est utilisée en cas de contre indication à la voie entérale, en cas de malabsorption anatomique ou fonctionnelle ou si la nutrition entérale a déjà été réalisée et a été un échec. Si la nutrition entérale est utilisée exclusivement pendant plus de 7 jours, il est nécessaire d’avoir une prescription de vitamines et minéraux par voie parentérale pour assurer les besoins nutritionnels en micronutriments. La nutrition artificielle peut être arrêtée si le poids du patient se stabilise ou augmente progressivement et que l’alimentation orale apporte au minimum 60% des apports caloriques nécessaires.