Le numérique peut-il contribuer à améliorer notre santé ?
ASSAF Léa
BOUSLIMANI Lydia
AISSAT Samah
BARRE Manon
L2 SVT A1
Quand la culture numérique s’impose dans notre quotidien et notre futur, au niveau de la prédiction et de la prévention.
La prévention, au 21ème siècle
Le
numérique s’est immiscé dans notre quotidien depuis maintenant
plusieurs années, et s’est donc imposé naturellement dans le domaine de
la santé, et notamment par la prévention.
La prévention désigne
un vaste domaine, divisé en 3 parties. D'après le cours du professeur
Savary, enseignante à la faculté de Médecine d’Angers, on note 3 degrés
de prévention. Le plus répandue est la prévention primaire, visant à
diminuer l’incidence d’une maladie dans une population et à réduire les
risques d’apparition de celle-ci. Les moyens employés sont
principalement l'information et l'éducation des populations. Elle
regroupe les messages adressés au grand public : affiches publicitaires,
messages publicitaires à la télévision et journaux. (1)
Les différents types de préventions dans le domaine de la santé (Image 8)
Des
méthodes de préventions, dites plus “traditionnelles”, plus “directes”
ont été mises en place ces dernières décennies : on peut citer ici les
interventions animées par des professionnels en milieu scolaire,
professionnel ou lors d’événements collectifs par exemple. Ces
interventions visent la prévention de sujets précis comme l’addiction,
les maladies transmissibles, la santé mentale, sexuelle ou encore bien
d’autres thèmes. (2)
Mais depuis quelques années la prévention numérique s'est imposée à nous.
Des plateformes spécialisées ont été mises en place par le gouvernement, pour informer le public sur des sujets précis. Des sites, tel que www.vaccination-info-service.fr , permettent par des explications simples d'informer le public, ici sur la vaccination, sa fonction et ses risques. (3)
Pour
s’ancrer dans notre quotidien et devenir une véritable habitude, la
prévention numérique est devenue à portée de main, dans notre poche. En
plus de déployer diverses plateformes en ligne, le gouvernement à
développé des applications sur téléphone comprenant un widget “J’agis
pour ma santé”.
Un exemple précis mis en place par le gouvernement : le WIDGET
Dans
ce monde connecté qui est le nôtre, le gouvernement se met à la page,
et propose depuis 2019 une application dédiée à la prévention dans le
domaine de la santé. (4)
L'application
"Sante.fr" est le “nouveau moteur de recherche du Service Public
d’information en santé, à plus de cinquante milles téléchargements sur
le Play Store, au 1er novembre 2021. L’application met en avant le
développement d’un widget, c’est-à-dire l’extension d’une application
sur téléphone, directement sur la page d’accueil, comme présenté sur la
photo. Le widget permet alors d’avoir accès à des nombreuses
informations ciblées, simplement en déverrouillant son smartphone ou sa
tablette.
Capture du widget de l’application “Santé.fr”, pour un profil d’une
femme de 19 ans. (Image 9)
L’application
recense des informations fiables, certifiées et personnalisées. Selon
“La revue du praticien”, ces informations proviennent d’acteurs publics
de santé (tel que l’INSERM, l’agence de la biomédecine) et de
partenaires privés labellisés (comme des associations d’usagers). (5)
En
un clic, il est désormais possible de recevoir des conseils de
prévention en fonction de l’âge et du sexe. L’utilisateur peut
paramétrer son profil et ainsi recevoir des notifications de rappel. En
fonction du profil, l’application suggère des conseils diététiques, des
dépistages et les parcours vaccinaux à suivre.
Les limites de la prévention
La prévention a-t-elle des limites ? Comment pourrait-on penser du mal de la prévention?
Selon le célèbre dicton : “tout n’est pas tout noir, ni tout blanc”.
La
prévention a démontré ses nombreux bénéfices ces dernières décennies,
en informant le grand public sur tout domaine de santé : passant de la
simple hygiène de vie du quotidien, à des dépistages plus spécifiques.
(6)
Mais en
matière de santé, la prévention a parfois des effets contraires aux
intentions recherchées. Mauvaise compréhension de la part du public,
désintérêt total dû aux (trop) nombreuses publicités, il y a de quoi s’y
perdre.
Prenons un exemple concret : Le mois d’octobre rose
(Image 10)
D’après
les propos du Docteur Dominique Lugagne lors de son interview sur
France Inter, cette campagne de prévention a pris une telle ampleur ces
dernières années qu’elle est presque “devenue une marque”. En effet,
selon lui, ce logo est devenu un réel enjeu économique pour ceux
promouvant ce mouvement. La prévention aurait-elle donc aussi comme
objectif de créer des bénéfices économiques?
Il
évoque également le chiffre de “4 femmes sur 1 000 sauvés grâce à un
dépistage précoce lors du dépistage du cancer du sein chez la femme”.
Seulement, il y aurait “12 sur 1 000 qui subiraient de la chimiothérapie
pour une masse dite “tumorale” qui n’aurait jamais évolué en cancer”.
(7)
Peut-on alors considérer que la prévention puisse nuire à notre santé?
La clé de la prévention réside donc dans un équilibre, en réalisant la balance entre les bénéfices et les risques.
Seulement, cet équilibre existe-t-il? Si tel est le cas, où se trouve t’il et est-il le même pour l’ensemble de la population?
Sources :
(1)
Enseignement du Professeur Savary à la faculté de médecine
d’Angers. Cours sur les différents degrés de prévention dans le cadre de
l’Unité d’Enseignement “Sciences Thérapeuthiques” en Parcours Accès
Santé Spécifique.
(2) [site Internet] Liste des sites de prévention à thématique (site officiel de Santé publique France) :
(4)
[Communiqué de presse] Lancement du widget de conseils personnalisés
sur sante.fr par la ministère des solidarités et de la Santé: « J’agis
pour ma santé »
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