Katherine
Coleman Goble Johnson est née le 26 aout 1918 à White Sulphur Springs en
Virginie Occidentale (1.1 ; 1.1), un Etat du sud dans une Amérique ségrégationniste et est décédée le 24 février 2020 à l’âge de 101 ans (2.1
; 2.2). Elle était informaticienne afro-américaine, mais aussi
physicienne, ingénieure en aérospatiale, mathématicienne, enseignante et a travaillé pour l’agence spatiale américaine NASA
(3). C’était une vraie pionnière et héroïne de l’Amérique. (2.1 ;
2.2).
Enfance
Katherine
Coleman est la cadette d'une fratrie de quatre frères et sœurs. Son père,
Joshua Coleman, est bûcheron, fermier et travaille dans un hôtel. Sa mère,
Joylette Coleman, est anciennement enseignante (4.1 ; 4.2). Elle
intègre dès le collège l’association Alpha Kappa Alpha, une association créée
par et pour les femmes afro-américaines (5.1 ; 5.2). Très
intelligente et douée pour les mathématiques (6.1 ; 6.2), à 13 ans
et avec plusieurs années d’avance Katherine obtient son diplôme de fin de lycée
(7.1 ; 7.2). Puis elle intègre l'université d'État de
Virginie-Occidentale. De nombreux professeurs la prennent sous leur aile, dont
la chimiste et mathématicienne Angie Turner King et W.W. Schiefflin Claytor,
troisième étudiant afro-américain à obtenir un doctorat en mathématiques (8.1
; 8.2).
Parcours
universitaire
En 1937 alors
qu’elle a 18 ans, elle reçoit avec les plus grands honneurs à l’université
d’état de l’ouest virginie ses diplômes en mathématiques et en Français. Elle
devient alors professeure de mathématiques, de français et de musique dans une
école publique primaire en Virginie (9.1 ; 9.2). Sélectionnée pour être la seule femme des
trois premiers étudiants noirs à intégrer l’Université de Virginie-Occidentale,
elle quitte son poste d’enseignante et entame le programme d’études supérieures
en mathématiques. Mais en 1939, elle l’abandonne pour fonder une famille avec
son premier mari, James Goble. Une fois que ses trois filles Constance,
Joylette et Katherine ont grandi, Katherine se tourne à nouveau vers
l’enseignement (10.1 ; 10.2).
Carrière
à la NASA
N’ayant pas été
satisfaite de l’enseignement, Katherine se tourne vers la recherche et les
mathématiques bien qu’à l’époque, de domaine était difficile d’accès pour les
femmes et les afro-américains. En 1952, elle apprend que la NASA (anciennement
NACA National Advisory Committee for Aeronautics) recherche des mathématiciens pour le centre de
recherche Langley en Virginie. Elle accepte le poste après qu’il lui soit
proposé en 1953 (11.1 ; 11.2). Ce travail, où elle et les autres
mathématiciens noirs étaient séparés de leurs collègues blancs, consistait à
effectuer des calculs de vérification et à analyser les données d’essais en vol
et à enquêter grâce à la boite noire sur un accident d'avion entre autres
(12.1 ; 12.2). Grâce à sa curiosité et son talent, Johnson est vite
affectée à la division de recherche en vol de Langley. En 1956, son mari James
Goble décède d’une tumeur au cerveau (12.1 ; 21.2).
En 1958, après
la reformulation de la NACA en Administration nationale de l'aéronautique et de
l'espace (NASA), elle travaillait en tant que technologue en aérospatiale (13.1
; 13.2). En 1959, elle se mariera
à James A. Johnson qui a été sous-lieutenant dans l'armée et ancien combattant
de la guerre
de Corée. Elle et son
mari ont six petits-enfants et onze arrière-petits-enfants (14.1 ; 14.2).
Auprintemps
1961, Johnson participera à l’envoi dans l’espace du premier astronaute
américain Alan Shepard (15.1 15.2). L’année suivante, avant que John
Glenn devienne le premier homme à être envoyé en orbite, il demandera à ce que
les calculs effectués par le nouvel ordinateur d’IBM (16) soit
vérifié par Katherine en personne “Si elle dit qu’ils sont bons, alors je suis
prêt à partir". Elle mettra deux jours à reprendre les calculs, la mission
sera réalisée avec succès (15.1 ; 15.3). On lui doit également les
calculs ayant permis de déterminer la trajectoire du vol Apollo 11 qui a permis
à Neil Armstrong (17) d’être le premier Homme à marcher sur la lune
en juillet 1969 (18.1; 18.2).
L’année suivante, après l’abandon de la mission Apollo 13 elle contribue
à ce que l’équipage reviennent sain et sauf sur Terre. (19.1; 19.2). Elle travaillera par la suite sur le
programme de la navette spatiale et également sur les plans pour une mission
Mars (20.1; 20.2). Elle prendra sa retraite en 1986 après
trente-trois ans à la NASA (21.1; 21.2).
Une époque de
ségrégation raciale
Katherine
Johnson restera une véritable figure pour les femmes, mais également pour la
communauté noire. Ses calculs ont permis aux Etats-Unis de conquérir la Lune.
Pourtant, la mathématicienne devait faire face à une époque de ségrégation
raciale. Elle dû travailler à l'écart de ses collègues blancs, à un poste de
colored computer (« ordinateur de couleur ») avec des douzaines d’autres
mathématiciens noirs avant sa réaffectation à la division de Langley (22.1
; 22.2).
Médailles
En 2015,
Katherine Johnson reçoit des mains du président Barack Obama, la médaille
présidentielle de la Liberté, l’une des plus hautes distinctions civiles des
Etats-Unis qui la fait sortir de l’ombre (22.1 ; 22.2).
Elle est une
grande figure Afro-américaine dont la carrière a inspiré le film “Les figures
de l’ombre”, sorti en 2016 et nommé trois fois aux oscars. C’est un film adapté
du livre de Margot Lee Shetterly intitulé Hidden Figures qui raconte la
contribution trop souvent oubliée des femmes noires dans la conquête américaine
de l’espace (23.1 ; 23.2).
En 2019, elle
obtient la médaille d’or du Congrès par le Congrès des Etats-Unis (24.1 ;
24.2).
Hommages
L'agence spatiale pour laquelle la scientifique a
travaillé à partir de 1953 a choisi de baptiser son nouveau centre de recherche
dans le complexe de Langley, en Virginie, “Centre de recherche informatique
Katherine G. Johnson” en son honneur. Une jolie manière de rendre hommage à
cette grande femme (25.1 ; 25.2).
La NASA a dédié une
installation en l'honneur de la célèbre icône de la NASA: The Katherine Johnson Independent
Verification and Validation (IV&V) Facility, installé à Fairmont, Virginie-Occidentale dont la
cérémonie de changement de nom et d’inauguration a eu lieu le 2 juillet 2019. Un bâtiment qui se charge de la sécurité et
plus globalement du bon déroulement des missions de haute importance de la NASA
(26.1 ; 26.2 ; 26.3).
Notre pionnière
est décédée le 24 février 2020 comme l’a annoncé le patron de la NASA : “ Notre famille de la NASA est triste
d’apprendre la nouvelle que Katherine Johnson est décédée ce matin à l'âge de
101 ans. Elle était un héros américain et son héritage de pionnier ne sera
jamais oublié...” (27.1 ; 27.2).
Après le décès
de K. Johnson, légende de la NASA, l’administrateur Jim Bridenstine déclare : “ La NASA est profondément
attristée par la perte d'un leader de nos jours de pionnier, et nous adressons
nos plus sincères condoléances à la famille de Katherine Johnson. Mme Johnson a
aidé notre nation à élargir les frontières de l'espace alors même qu'elle
faisait d'énormes progrès qui ont également ouvert des portes aux femmes et aux
personnes de couleur dans la quête humaine universelle d'exploration de
l'espace. Son dévouement et ses compétences en tant que mathématicienne ont
contribué à mettre les humains sur la Lune et, auparavant, ont permis à nos
astronautes de faire les premiers pas dans l'espace que nous suivons maintenant
lors d'un voyage vers Mars. Sa Médaille présidentielle de la liberté était une
reconnaissance bien méritée. " (28.1 ; 28.2).
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