Le harcèlement est le fait de tenir des propos ou d'avoir des comportements répétés ayant pour but ou effet une dégradation des conditions de vie de la victime. Cela se traduit par une dégradation de la santé physique ou mentale de la personne harcelée (anxiété, maux de ventre…). Le cyberharcèlement en est une forme particulière.(1;9)
Donc le cyberharcèlement est une répétition d’actes dégradant ayant lieu spécifiquement sur internet. (1;10;13)
Il se pratique via les téléphones portables, messageries instantanées, forums, chats, jeux en ligne, courriers électroniques, réseaux sociaux, site de partage de photographies etc. Comme l'indique le site du gouvernement (6), le cyberharcèlement se traduit par différents agissements de la part des harceleurs que ce soient :
Les intimidations, insultes, moqueries ou menaces en ligne
La propagation de rumeurs
Le piratage de comptes et l’usurpation d’identité digitale
La création d’un sujet de discussion, d’un groupe ou d’une page sur un réseau social à l’encontre d’un camarade de classe
Le « happy-slapping » qui consiste à filmer l’agression physique d’une personne à l’aide d’un téléphone portable et de la mettre en ligne. L’agression filmée peut aller de la simple vexation aux violences les plus graves y compris les violences sexuelles
Lesexting(c’est la contraction de « sex » et « texting ». On peut le définir comme « Des images produites par les jeunes (17 ans et moins) qui représentent d’autres jeunes et qui pourraient être utilisées dans le cadre de la pornographie infantile »(6;11)
De plus on sait que le cyberharcèlement peut prendre plusieurs formes comme :
Lecyberharcèlement moral : Le harcèlement moral en ligne est sanctionné pénalement depuis la loi n°2014-873 du 4 août 2014 pour l’égalité entre les femmes et hommes, qui a créé l’article 222-33-2-2 du Code pénal.
Lecyberharcèlement sexuel:Le harcèlement sexuel est défini par l’article 222-33 du Code pénal. Le cyberharcèlement sexuel est prévu par l’article 222-33 du Code pénal. Il s’agit d’une circonstance aggravante.(2;13)
La parole autour de ce fléau commence seulement à se libérer. Et de nombreuses personnes trouvent le courage de nous livrer leur témoignage afin d’en aider d’autres. On retrouve de nombreux témoignages dans des émissions télévisées comme « Toute Une Histoire », « Ça Commence Aujourd’hui » mais aussi sur les réseaux sociaux ou YouTube où de nombreux influenceurs/Youtubeurs souvent suivis par une population plutôt jeune ont su témoigner de leur expérience afin d’aider les gens. On peut notamment citer :
Le dernier exemple que nous pouvons citer et l’émission « Ça Commence Aujourd’hui » animé par Faustine BOLLAERT sur France 2 du 29/06/2020 https://youtu.be/WD7iMqb4mAs
Quelques chiffres
Le harcèlement est quelque chose de malheureusement bien connu (notamment dans le cadre scolaire) mais depuis l’essor des réseaux sociaux ces 10 dernières années, on a vu l’apparition d’une autre forme de harcèlement encore plus dangereuse : le cyberharcèlement. (12;13)
Cette forme de harcèlement a lieu en ligne et ce sont généralement des profils anonymes derrières. Cela peut toucher tout le monde, à tout âge mais la majorité des victimes sont des enfants et adolescents. En effet, selon le site dédié à la lutte contre le harcèlement du ministère de l’éducation nationale40% des élèvesdisent avoir été victimes d’une méchanceté ou d’une agression en ligne (6;14).
Le harcèlement « physique »n’a pas pour autant disparu. En effet, les victimes de harcèlement à l’école le sont très généralement aussi à la maison car cela continue sur les réseaux sociaux, les messageries en ligne et autres. De ce fait le cyberharcèlement est une forme encore plus violente et dangereuse du harcèlement (7;12) :
Le site Statista propose des graphiques notamment un sur le type de plateforme utilisées pour cyber-harceler les enfants selon les parents en 2018 dans le monde. On peut voir que partout dans le monde, notamment en Europe les réseaux sociauxsont en très nette majoritéutilisée comme la plateforme sur laquelle la victime se fait harcelée (65%). Il n’y a aucun doute sur le fait que ça n’a pas changé en 2020(3;12)
Statista nous apprend aussi sur un autre graphe qu’en 2019 en France,Facebook (bien que le réseau social dépend en fait de la tranche d'âge)a été le réseau social majoritairement utilisé par les agresseurs afin de « torturer » leur victime avec 81% d’utilisations, les autres réseaux étant très loin derrière. Ce graphique nous indique les mêmes données mais pour les États-Unis (4;12)
Graphique
Le cyberharcèlement est quelque chose de très difficileà gérer en effet comme nous l’avons dit au début les harceleurs se créent en général des comptes anonymes (8;12). Il est donc difficile de les arrêter. Il faut pour cela déposer une plainte (qui doit être prise au sérieux) afin de demander la suppression du/des comptes en question et des publications portant atteinte à la victime s’il y en a. Bien que l’on sache qu’il est difficile de retirer une publication celle-ci ne l’est en fait jamais réellement supprimée.(1;15)
Aussi dans une autre publication on voit les différentes raisons poussant un jeune à ne pas réagir face au cyberharcèlement entre 2017 et 2018 (5) :
“Parce que je ne sais pas comment répondre”
“Parce que ce n’est pas mon problème”
“Parce que je pense que c’est inutile”
“Parce que je n’ai pas le temps”
Nous pensons que ces données devraient être utilisées afin de sensibiliser les utilisateurs de réseaux sociaux et d’internet en général. En effet, nous devrions apprendre aux plus jeunes quelle est la bonne attitude à adopter pour réagir et aider les victimes.
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