3. L'encombrement bronchique

Les orientations thérapeutiques dépendent de l’état général du patient et la capacité à expectorer.Installation du patient en latéral : la position de ¾ est la plus adaptée.

1er réflexe si encombrement en phase terminale : DIMINUER LES APPORTS HYDRIQUES.

Possibilité de discuter l’arrêt de la nutrition (parentérale ou entérale) et de réduire les apports hydriques au strict garde-veine, voire arrêt complet (à discuter avec patient et entourage)

Éviter les gestes douloureux ou inefficaces après un premier essai : aérosols, aspiration, oxygénothérapie au masque haute concentration,…


| Recherche étiologique

Infectieux, surcharge, tumorale, râles agoniques, hémorragiques…
Proposer un traitement étiologique chaque fois que possible.

  • tumoral : corticoïdes, kinésitherapie, aérosols
  • infectieux : antibiotiques
  • surcharge : diurétiques
  • hémorragique : geste hémostatique, EXACYL PO, IV Sc
  • hyper salivation : pathologie neurologique notamment : scopolamine patch efficace (ou SC/IV) si besoin, aspirations endo buccale si bonne tolérance, traitement local par atropine : atropine collyre 1% → 1 à 2 gouttes en buccal, 2 à 4 fois par jour (mauvais goût), éventuellement Laroxyl® car la sécheresse buccale est un effet secondaire

Mesures non médicamenteuses : aspirations, ôter crachats au doigt, kinésithérapie respiratoire.


| Traitements non spécifiques 

◊ Patient vigilant, peu asthénique et expectorant sans douleurs

  • Aérosols :
    • ß mimétiques : terbutaline (Bricanyl®), salbutamol (Ventoline®) en inhalation de 2,5 à 10 mg dans 5 ml de sérum physiologique)
    • anticholinergiques : Atrovent®
  • Kinésithérapie : en cas d’échec, des aérosols si possibilité de participer


◊ Patient fatigué, somnolent, ne parvenant pas à expectorer

  • Scopolamine : anticholinergique diminuant l’ensemble des sécrétions de l’organisme (pulmonaires, digestives, buccales…)
    • 0,25 mg SC ou IVL à renouveler 1 fois au bout de 20 min si besoin, puis toutes les 4 h si besoin
    • ou à la seringue électrique : 0,75 mg à 3 mg SC ou IV sur 24 h selon tolérance et efficacité
    • patch Scopoderm® : 1 patch tous les 3 jours ; délai d’action 6 à 12 h (plus simple au domicile ou EHPAD, si absence de perfusion)

→ Effets secondaires nombreux : sécheresse buccale, constipation, rétention d’urine, confusion

    • importance des soins de bouche
    • traitement préventif de la constipation
    • confusions (notamment chez les personnes âgées car passage de la barrière hémato méningée).
    • en cas d’intolérance à la scopolamine : Scoburen® (moins de confusion car pas de passage de la barrière hémato méningée)